S’implanter au Royaume-Uni : l’après Brexit

Par

Instauré officiellement le 1er janvier 2021, l’accord de commerce et de coopération a éloigné l’idée d’un scénario noir : une cassure entre l’Union Européenne et le Royaume-Uni. Cependant, les nouvelles lois commerciales peuvent causer de nombreux problèmes au niveau des entreprises britanniques faisant du business avec l’Union Européenne. Le gouvernement britannique tente de se convaincre que si tout ne fonctionne pas comme ils le souhaitent, c’est seulement parce que ce n’est que le début. Alors, pourquoi ne pas s’implanter au Royaume-Uni ?

Pour les entreprises de pays étrangers souhaitant s’implanter au Royaume-Uni, voyez ici une grande opportunité. En effet, s’installer au Royaume-Uni est essentiel pour bénéficier de la nouvelle indépendance du pays… Mais qu’en est-il vraiment depuis l’arrivée du Brexit ? Quels sont les impacts de la Covid-19 ?

 


« L’internationalisation de A à Z » – Découvrez notre guide de l’expansion à l’international


 

Le Royaume-Uni, une aubaine pour les affaires

Une économie solide pour le business

Bonne nouvelle : le 6 avril 2021, le FMI déclare que la croissance économique de la Grande Bretagne est à la hausse ! Assez étonnant après tant d’interrogations concernant le Brexit.

Il a également déclaré que le taux de croissance du Royaume-Uni pourrait bien être supérieur à celui de l’Europe et des États-Unis.

Après tant d’années, le Royaume-Uni reste et restera un leader en Europe pour les affaires, les nouvelles technologies et les finances.

Comme vous le savez peut-être, la Grande-Bretagne et sa capitale business-friendly, Londres, sont reconnues pour avoir un cadre législatif idéal pour les investisseurs et entrepreneurs.

Londres, est considérée comme LE lieu de rencontres entre les entrepreneurs et les investisseurs. La capitale ne manque pas d’arguments pour attirer les futurs jeunes talents. Environnement de travail, qualité de vie et prestige des écoles, Londres coche quasiment toutes les cases de l’endroit idéal pour une vie professionnelle parfaite.

L’impact du Brexit pour l’e-commerce

Avec un e-commerce en pleine forme et de très grandes enseignes qui y proposent leurs produits, le Royaume-Uni est un endroit stratégique pour faire du business. Classée 3e plus gros marché de e-commerce au monde, le Royaume-Uni a déjà bien pris sa place.

D’après Statista, les ventes B2C représentaient 199,7 milliards de livres sterling tandis que les ventes B2B en représentaient 165,3 en 2018. La plus grosse part de volume des affaires est acquise par le secteur de la mode (34 %).

Ceci n’a été que le début de la croissance, car l’apparition de la Covid-19 n’a fait qu’accroître le taux de vente en ligne. Ce sont près de 93 % des britanniques qui achètent en ligne. Et ce n’est pas tout ! Les britanniques ne sont pas effrayés par les achats provenant de pays étrangers. En effet, 52 % des achats en ligne proviennent de la Chine ou encore des États-Unis.

Vous l’aurez compris, en vendant vos produits aux britanniques, vous aurez la possibilité d’augmenter fortement votre potentiel de vente.

Mais attention ! Vendre au Royaume-Uni veut aussi dire accepter les nombreux changements… 

La face cachée de l’iceberg

Des formalités bien coûteuses

Depuis l’entrée en vigueur du Brexit, les changements et règles commerciales compliquent la vie des entreprises britanniques faisant des affaires avec l’Union Européenne. Droit de douane, délais de transit, certificat sanitaire, TVA… Tout y passe. Pourtant, l’accord était clair. Il garantissait les échanges sans aucun droit de douane pour tous biens respectant les règles d’origine appropriées. Le Royaume-Uni et l’Union Européenne font face à une tout autre réalité et rencontrent de nombreux obstacles… plus principalement avec les procédures douanières qui s’avèrent être de plus en plus compliquées. Et ce ne sont pas forcément les entreprises qui sont touchées en premier !

Des consommateurs dans l’oubli

En effet, pour faire du business, il faut des clients. Et quoi de mieux que des clients satisfaits et toujours en demande !

Malheureusement, les consommateurs sont fortement touchés par les nouvelles formalités de droits de douane et TVA relatives au Brexit :

  • Toute commande de plus de 150€ (£135) en provenance de l’UE mais non originaire du continent ou du Royaume-Uni se voit attribués des frais de douane payés par le consommateur.
  • Les marchandises inférieures à 150€ (£135) envoyées vers le Royaume-Uni, sont sujettes à une TVA britannique collectée au moment de l’achat. Cela semble normal pour le consommateur, cependant, cette loi force les enseignes à s’enregistrer au Royaume-Uni. Par conséquent, les distributeurs finissent par arrêter d’exporter vers le pays, ce qui diminue l’offre pour le client.

De quoi démotiver certains consommateurs dans leur processus d’achat.

Des exportations moins importantes

D’après le cabinet d’experts comptables UHY Hacker Young, ce sont près de 20 % des PME britanniques qui suspendent toutes exportations vers l’Union Européenne. De plus grosses enseignes ont décidé de réduire voire d’interrompre leurs exportations vers l’Europe.

Le cas Marks&Spencer

Pour l’enseigne Marks&Spencer, l’approvisionnement alimentaire est très perturbé en raison des nouvelles règles sur l’exportation.

En France, plus précisément à Paris et en Ile-de-France, il existe 21 boutiques Marks&Spencer vendant des produits alimentaires. En novembre 2020, l’enseigne a enregistré sa plus grosse perte semestrielle, notamment à cause de la Covid-19 et de la fermeture des magasins. S’ajoutent à cela les nouvelles contraintes liées au Brexit. Depuis quelques temps, les adeptes des magasins Marks&Spencer Food font face à des rayons quasiment vides.

Réglementés par un nouveau régime douanier, les nombreux contrôles aux frontières ainsi que les nouvelles lois ralentissent fortement l’acheminement des produits alimentaires (chute de 75 % des exportations en janvier vers l’UE), et plus principalement des produits frais…

Le cas Scotland Food and Drink

L’exportation des produits frais est de plus en plus impacté. Au départ du Royaume-Uni pour Madrid, un seul document était nécessaire pour valider une exportation. Désormais, James Withers, directeur général de l’enseigne, considère que chaque opération de ce genre nécessite à présent 26 étapes.

 

Vous l’aurez compris, pour s’implanter au Royaume-Uni, il y a du bon et du mauvais. À vous de savoir ce que vous souhaitez, et dans quel cas de figure vous vous trouvez pour prendre la meilleure décision.

 

 

L'internationalisation de A à Z : définitions, chiffres clés, retours d'expérience...

Astuces et conseils