Covid-19 et business : quels impacts sur les entreprises ?

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Nous ne vous apprendrons rien en disant que le monde traverse une crise très particulière depuis quelques temps. Suite à l’apparition du nouveau coronavirus, appelé Covid-19, de nombreux marchés et industries connaissent des difficultés, et les entreprises sont forcées de réduire leurs activités. Pourtant, ce n’est pas le moment de tout abandonner !

Tandis que certains commencent à retourner au bureau et affrontent de nouveau les transports en commun, d’autres poursuivent leur expérience du télétravail. Beaucoup se posent en tout cas la même question : y aura-t-il un retour à la normale pour l’économie et le commerce, et quand ? Cette question reste encore sans réponse, mais une chose est sûre : nous devons tous d’ores et déjà préparer ce retour.

Certains pays ont rouvert progressivement leurs frontières, et de nombreux commerces refont enfin surface. Cependant, il est important de rester vigilants pour nous et pour les autres car la Covid-19 n’est pas près de s’en aller. La situation inédite dans laquelle nous vivons et travaillons tous depuis quelques mois ne va pas s’arrêter du jour au lendemain ; prenons donc garde, mais continuons de rêver ensemble à des jours meilleurs !


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Covid-19 : une crise bien particulière

Où en sommes-nous ?

La pandémie qui nous touche actuellement est au coeur de toutes les discussions depuis le début de l’année 2020. Cette crise sanitaire a imposé aux gouvernements du monde entier des mesures drastiques pour protéger la santé des populations : confinement et gestes barrière ont été (ou sont encore) le lot de millions de personnes. Pourquoi ce phénomène mondial est-il si particulier ? Le monde a déjà fait face à des crises sanitaires, financières, économiques ou encore immobilières. Mais cette fois-ci, nous sommes en plein dans une crise sanitaire qui a elle-même donné lieu à une crise économique.

Cette crise a une très forte intensité ; nous n’avons pas fait face à une perte d’activité aussi rapide depuis la Seconde Guerre mondiale.

Ce qui rend l’apparition de la Covid-19 si spéciale est également le fait que ce virus ait créé une incertitude de la population face à la situation. À l’heure actuelle, nous sommes incapables de dire ce qui se passera dans les prochains mois ou même semaines !

Un impact économique important

Selon une étude de l’INSEE, l’activité économique française aurait reculé de 20 % durant le confinement, et la perte d’activité s’établirait autour de 5 % durant le troisième trimestre. Difficile à identifier précisément, cette perte d’activité liée à la présence de la Covid-19 diffère surtout selon les départements/régions et selon les secteurs d’activités.

Si certaines branches de l’économie parviennent à garder la tête hors de l’eau, ce n’est pas le cas pour toutes. Les secteurs les plus touchés sont ceux liés aux loisirs et à la socialisation : tourisme, culture, restauration… L’été 2020, durant lequel de nombreux français ont choisi de voyager au sein du territoire national (et souvent métropolitain), aura contribué à pallier l’arrêt quasi-complet de l’activité dans ces secteurs. Mais certaines entreprises attendent désespérément la reprise, comme les boîtes de nuit, les grandes salles de concert ou encore les entreprises de l’aéronautique.

Cette disparité s’explique aussi par la nature des métiers exercés dans ces secteurs : certaines entreprises le pouvant, ont amorcé dès le début du confinement une transition numérique abrupte, avec plus ou moins de préparation, de réticence, et de succès.

Mais des millions de salariés n’ont pas pu participer à la “grande révolution du télétravail” que l’on a pu observer au cours du confinement (et que l’on observe toujours).

Les effets vertueux de la crise

Le télétravail comme alternative… ou nouveau modèle

Petit rappel : avant la crise – et aussi avant les grèves de décembre – seuls 7 % des salariés français pratiquaient le télétravail. Ce sont les chiffres officiels fournis par le service statistique du ministère du Travail dans un article de francetvinfo. Depuis l’apparition de la Covid-19, 20 à 40 % des français selon les sources ont découvert le travail à la maison, dont une majorité en Île-de-France, où l’on trouve la plus grosse concentration de cadres. La plupart des cadres exercent en effet des métiers leur permettant de télétravailler. Cela a permis un maintien de l’activité ainsi qu’un gisement de productivité salariale (lié principalement à la disparition du temps de transport) dans de nombreuses entreprises.

Conf-calls, Skypero et webinars sont ainsi devenus la norme pour des millions de français.  Avec l’avènement du télétravail, promu depuis longtemps notamment par des freelances et des entreprises de la tech, on a changé de paradigme : le bureau est toujours un endroit où les employés peuvent travailler, mais c’en est simplement un parmi tant d’autres. Bienvenue dans le Future of Work !

De plus en plus de salariés souhaitent aujourd’hui exercer leur fonction où bon leur semble, adapter leurs horaires et leur emploi du temps pour un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle, ceci en alternant entre bureau et télétravail.

Du côté des entreprises, permettre le télétravail est un véritable plus car les impacts positifs sont nombreux :

Aspect économique

En permettant le télétravail (complet ou partiel), les entreprises peuvent opter pour des bureaux plus petits grâce au flex office, cette pratique qui consiste à ne pas attribuer de bureau individuel aux salariés, mais à permettre à chacun de travailler où il le souhaite au sein des locaux ou en dehors. Les entreprises réduisent ainsi leurs coûts financiers liés à la gestion des locaux et du foncier.

Aspect écologique et environnemental

Moins de salariés qui se déplacent au bureau, c’est moins de déplacements quotidiens, et donc moins d’émissions de CO2.

Aspect psychologique et humain

Le télétravail offre de meilleures conditions de vie grâce à l’équilibre pro/perso et plus d’attractivité aux entreprises, leur permettant ainsi d’élargir le vivier de candidats. Le bien-être des salariés qui découle d’une organisation plus flexible a également de nombreux bénéfices : d’après une étude menée par Harvard et le MIT, les salariés heureux sont 31 % plus productifs, 2 fois moins malades, 6 fois moins absents, 9 fois plus loyaux et 55 % plus créatifs. Rien que ça !

Par ailleurs, une étude de Paris Workplace soulignait déjà en 2018 que plus le temps de commutation (déplacement domicile – bureau) des salariés était long, moins ceux-ci restaient au bureau, moins ils cultivaient de relations avec leurs collègues, et moins ils se projetaient dans l’entreprise.

Aspect territorial

La possibilité en hausse du télétravail depuis la Covid-19 peut avoir de grandes conséquences à moyen et long terme sur la redynamisation des régions et la redistribution de la population en France. Pouvoir travailler à distance, ponctuellement ou totalement, peut inciter les salariés à choisir une autre vie. Combien avez-vous d’amis parisiens qui souhaitent quitter la capitale pour la province depuis le confinement ? Vous en faites peut-être vous-même partie !

« Chez TextMaster nous avons une population très internationale et ouverte au télétravail et nous avions aussi tous les outils pour pouvoir travailler à distance. Mais dans un contexte où le 100 % télétravail nous a été imposé d’un seul coup, nous avons dû apprendre à travailler différemment pour que le télétravail ne rime pas avec contrainte et désorganisation. 

La priorité a été de garantir la sérénité des employés et la qualité du travail. Une des clés de la réussite du travail à distance est la confiance qui s’instaure entre le manager, le salarié et son équipe. Fini le micro management, les salariés ont gagné en autonomie, voire en productivité car ils se sont sentis responsabilisés et ont amélioré la gestion de leur temps.

Les outils et habitudes de communication ont été les autres clés de réussite du télétravail chez TextMaster. On a fait attention à ne pas basculer dans le 100 % email, en continuant à privilégier le contact direct par téléphone ou visio-conférence. Nos managers ont besoin de percevoir l’état émotionnel et de motivation de leurs équipes et à l’inverse le langage non-verbal du manager livre des signaux dont le collaborateur à distance a besoin : encouragement, complicité, enthousiasme etc… Ils ont dû être particulièrement attentifs à garder un fort lien avec leurs collaborateurs afin d’éviter tout sentiment d’isolement : être à l’écoute, accuser réception de ses messages, être disponible, donner des feed-back, favoriser les réunions en équipe…

Nos réunions d’équipes hebdomadaires nous ont permis de garder cette dynamique de groupe. Mais maintenant que le télétravail n’est plus à 100 %, on essaye d’organiser ces réunions le jour où toute l’équipe est présente dans les locaux. Partager un café le matin avec son équipe, déjeuner avec ses collaborateurs, célébrer un anniversaire sont autant d’opportunités d’échanges informels que l’on doit s’efforcer de susciter les jours non-télétravaillés pour favoriser la cohésion de l’équipe. »

Geoffroy de Panafieu, CEO de TextMaster

Le télétravail a sans conteste été le grand gagnant de la crise sanitaire. C’est un nouveau modèle, et ce n’est pas le seul : en pleine croissance depuis de nombreuses années, l’e-commerce s’est lui aussi imposé comme un modèle de consommation.

L’e-commerce a le vent en poupe

D’après un article du Monde, 9,8 % des achats de produits alimentaires et de grandes consommations ont été effectués via internet suite à l’apparition de la Covid-19 durant le confinement. C’est environ 4 % de plus qu’en 2019. Les enseignes d’hypermarchés développent leur stratégie omnicanale grâce au drive alimentaire. Bien que cette méthode ait déjà fait ses preuves ces dernières années, son développement s’est vite accéléré pendant la crise. Selon une étude Data Solutions, le drive a observé une hausse de 75 % de son activité… et ce n’est sans doute que le début.

La deuxième phase du confinement a vu les foyers s’équiper de multiples accessoires technologiques nécessaires à l’efficacité du travail à la maison : écrans, casques, ordinateurs… Puis est venu le temps du loisir et du bien-être, et l’on a alors assisté à l’explosion de certaines industries :

  • Ustensiles de cuisine : nous avons tous un voisin devenu un véritable chef grâce à Cyril Lignac !
  • Accessoires de sport : qui n’a pas subi la pression des cours de yoga en ligne ?
  • Décoration, jardinage et DYI : votre meilleure amie s’est certainement prise pour Valérie Damidot pendant quelques semaines.
  • Et bien d’autres. 

Et après ? 

Ce que nous pouvons affirmer aujourd’hui, c’est que l’arrivée de la Covid-19 aura fait émerger certains secteurs d’activité et qu’elle aura également engendré une accélération de la digitalisation. Pouvons-nous nous attendre à une vraie dynamique de reprise au sein des entreprises ? Quelles seront les conséquences à long terme sur les secteurs les plus touchés ?

Cette rentrée nous apportera quelques éléments de réponse, mais une chose est sûre : pour survivre, les entreprises doivent faire preuve d’une grande capacité d’adaptation et continuer à innover !

 

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